Observations du 01.06.2018.
Balade sur les sentiers manceaux 72.
Bernaches du Canada, buses variables, coucous gris, geais de chênes, loriots d'Europe, martin pêcheur, pics épeiches, pics noirs, pipits des arbres, pouillots véloces, pouillots fitis, pouillots siffleurs, rossignols philomèles, tourterelles des bois ...
Biches et faons, sangliers, chevreuils ...
Fleurs du bord des chemins.
Comment une espèce protégée devient gibier et vient allonger la liste des oiseaux chassables en France !
Originaire d’Amérique du Nord, la bernache du Canada (Branta canadensis) a été introduite à des fins ornementales et cynégétiques dès le début du XVIIe siècle en Angleterre, puis au XXe siècle dans une dizaine d’autres pays d’Europe.
Espèce longévive et possédant un fort potentiel de reproduction, elle fait également preuve d’une grande capacité d’adaptation. C’est ainsi qu’à partir de quelques individus, des populations férales ont pu s’installer et se développer jusqu’à devenir envahissantes. Le plus
souvent sédentaire en Europe, cette oie au comportement grégaire peut avoir des impacts importants là où elle s’installe, à la fois sur les activités humaines et sur les écosystèmes fréquentés.
"Les troupes de bernaches qui fréquentent des zones urbanisées souillent ces endroits à végétation rase qu’elles affectionnent; l’acidité des fientes brûle les gazons des golfs, les pelouses des espaces verts et des bases de loisirs… Outre les désagréments importants liés à la dégradation de ces lieux très fréquentés par l’homme, un risque pour la santé publique est à craindre ".
Les controverses et conflits entre gestionnaires et chasseurs à propos de la bernache du Canada ont été mis en évidence par Roué (2009) dans son aire d’origine : cette espèce agit comme un révélateur des oppositions sémantiques entre populations autochtones et chasseurs sportifs, gens des villes et paysans, admirateurs des oies et gestionnaires.
En Europe, les espèces invasives mettent les gestionnaires devant la même difficulté, à savoir le choix entre le respect absolu de toute vie et le maintien de la diversité biologique. Choisir de ne rien faire, de ne pas limiter les populations de bernaches du Canada, c’est prendre le risque de voir toute une série de zones humides perdre leur richesse naturelle, c’est accepter de diminuer les chances de survie des oiseaux d’eau indigènes sur nos étangs…Résoudre cette situation complexe relève de l’analyse de données biologiques mais également anthropologiques, comme le souligne Roué (2009). Il est clair que la destruction d’une espèce quelle qu’elle soit doit être motivée par des arguments robustes, démontrant son caractère invasif et ses impacts sur les écosystèmes colonisés. La réalisation d’études scientifiques prouvant ces impacts en France nécessiterait la mise en oeuvre d’un protocole expérimental lourd pour aboutir à des résultats significatifs. Les constats avérés dans notre pays et le principe de précaution doivent permettre d’agir en s’appuyant sur les expériences étrangères. La Belgique dès 2008 et les Pays-Bas ont réalisé des campagnes d’éradication. En France, c’est dans cet état d’esprit que des régulations ont déjà été entreprises depuis 2004 et qu’une stratégie nationale de lutte se met en place. Ces premières expériences de régulation montrent que pour avoir un impact efficace sur cette espèce exotique envahissante, il est nécessaire d’avoir une approche stratégique globale, portant à la fois sur la maîtrise de la dispersion des populations et sur l’éradication des noyaux reproducteurs. L’emploi de plusieurs méthodes combinées, adaptées en fonction de la situation du site d’intervention, est essentiel pour la réussite d’un plan de lutte contre la bernache du Canada en France... D'après un article édité par l'O.N.C.F.S.
Bernache du Canada (Branta canadensis).
L'ophrys abeille (Ophrys apifera) est une orchidée terrestre européenne. Elle est pollinisée par des abeilles solitaires, dont plusieurs espèces d'eucères, mais pas par les abeilles sociales comme l'abeille domestique. La plante attire l'insecte en produisant une odeur qui imite l'odeur de l'abeille femelle. De plus, le labelle se comporte comme un leurre que l'abeille mâle confond avec une femelle. Le transfert de pollen se produit pendant la pseudocopulation qui s'ensuit.
Certaines chrysomèles peuvent également se prendre au piège.
Si la fécondation croisée n'a pas eu lieu, l'ophrys abeille a recours à l'autofécondation. On peut observer un basculement précoce des pollinies sur le stigmate. Cette particularité provoque des variations locales nombreuses dont on a parfois voulu faire des espèces nouvelles.
Cette espèce se rencontre en pleine lumière ou à mi-ombre, sur sols surtout calcaires, dans les pelouses, les friches, les broussailles, les bois clairs, les prés ras, rocailles, talus au bord des routes également.
Ophrys abeille (Ophrys apifera).
L'orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) colonise les sols calcaires, les pelouses, les prairies sèches et bien exposées, les talus. La floraison s'échelonne d'avril à juillet.
Cette orchidée se répartit sur le centre et le sud de l'Europe et forme dans certaines régions des populations très abondantes. Présente en Angleterre et en Irlande, elle est très rare en Belgique, où elle atteint, sur le continent, sa limite nord. Elle est commune en France : Alpes, Aquitaine, Corse, Lorraine...
Les hélianthèmes sont des plantes pubescentes à feuilles non dentées, assez proches des cistes. La fleur se compose de cinq pétales un peu froissés, généralement jaunes, parfois blancs, orangés ou roses, avec de nombreuses étamines. Les fleurs forment des sortes de petites grappes portées par des tiges molles à leur extrémité. Les boutons sont penchés vers le sol avant d'éclore.
Des extraits aqueux de cette fleur peuvent être utilisés dans certains anti-stress.
Hélianthème faux alysson (Helianthemum alyssoïdes)
Le chardon penché (Carduus nutans) est une plante bisannuelle de la famille des Astéracées commune en Europe.
Ses autres noms vernaculaires : chardons aux ânes, cardinal...
On a longtemps consommé les feuilles et les fleurs du chardon. Les Grecs et les Romains attribuaient aux chardons de nombreuses propriétés médicinales et les tenaient en très haute estime, n’hésitant pas à payer de fortes sommes pour se les procurer. Ils étaient aussi réputés pour réduire à néant les mauvais présages et chasser les démons. Les femmes enceintes en ingéraient, pensant s’assurer d’avoir un garçon. Considéré comme "mauvaise herbe", il est l'hôte de nombreux butineurs.
Chardon penché (Carduus nutans).
Biche ( cerf élaphe).
Biche et faon (cerf élaphe).
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